Thème
Soins palliatifs et situations de crises
- Dr Jean LEONETTI
« La loi Leonetti, la connaissance qu’en ont les soignants et le grand public. Bilan actuel et son avenir »
Le Dr Leonetti a évoqué des points d’attention sur l’éthique et sur le rôle de la loi, a rappelé les fondamentaux de la loi de 2005 portant son nom et soulevé les points qui lui semblent mériter d’être réexaminés. La clarté de ses propos, tout comme son humilité et son questionnement, ont grandement marqué l’auditoire. - Jacques RICOT, philosophe
« La crise existentielle en soins palliatifs »
Lorsque la mort est l’horizon du patient, la souffrance existentielle occasionne une crise – crise de celui qui s’en va, crise de ceux qui restent – dont les caractères singuliers sont très variables d’un individu à un autre. La crise existentielle liée à la fin de la vie relève de la philosophie dans la mesure où celle-ci se préoccupe de ce que les Anciens appelaient le soin de l’âme. La religion a son mot à dire, bien sûr, et la tradition philosophique propose aussi ses outils pour penser la condition humaine dans sa finitude et tenter d’y faire face. - Nicolle et Olivier CARRE, couple ayant traversé la maladie grave de Nicolle
« Lune de miel amer » : la maladie grave dans le couple
Quand la mort vient nous côtoyer, chacun, malade comme compagnon, est affronté à une épreuve absolument personnelle. En même temps se pose de façon nouvelle la question : « qui est l’autre pour moi ? ». Tendresse et violence se bousculent. Ce que l’on ne savait pas de soi, de l’autre, de la relation, se fait jour. Les émotions, positives comme négatives, s’exacerbent. Qu’est-ce qui fait tenir ? Non point le « être fort », mais le « être ensemble ». - Dr Arnaud HERBAUT, médecin responsable de l’Unité de soins palliatifs du CH de Haubourdin
« Comment, en situation de crise, un médecin fait, ou ne fait pas, équipe avec les bénévoles ? »
Avant la situation de crise, les fondements sur lesquels la relation bénévoles/médecins va être basée apparaissent essentiels. Un travail important en amont d’une demande d’intervention de bénévoles d’accompagnement est à faire auprès des équipes soignantes par les associations sur leurs représentations de ce qu’est un bénévole d’accompagnement. Par ailleurs, une fois la relation établie sur de bonnes bases, elle s’entretient également de manière régulière par les deux parties. Enfin, il ne faut pas oublier que, tant pour un médecin que pour n’importe quel soignant, ils demeurent des êtres humains avec leurs fragilités et diverses peurs dont celle, en particulier, du regard des autres. - Armelle de BOUVET, agrégée en sciences humaines à la faculté libre de médecine, docteur en biologie, théologienne
« Une éthique du bénévolat – ou le bénévolat, un chemin d’humanisation pour tous »
Quand il y a crise, il y a nécessairement remise en question vers une recherche de sens… Aujourd’hui, le bénévolat d’accompagnement est dans cette dynamique ; regarder cette pratique avec un regard critique et distancié permettra de poser quelques jalons pour une éthique de l’accompagnement et du vivre en équipe, en vue d’une créativité renouvelée de ces pratiques. - Tanguy CHATEL, sociologue spécialisé sur les questions de fin de vie, accompagnant bénévole ASP-F
« Bénévolat de crise, bénévolat en crise »
Le bénévolat en soins palliatifs connaît depuis quelques années une crise des motivations, conduisant l’activité d’accompagnement à se réduire alors même que les besoins des malades ne cessent de croître. Pour aborder cette question, il importe d’avoir à l’esprit que le bénévole n’agit pas seul ; il fait partie d’un système pour lequel il oeuvre et dans lequel il se situe : en même temps qu’il accompagne les malades, il a également besoin d’être accompagné.
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