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Présentation
L’éthique des soins palliatifs et de l’accompagnement est résumée dans le préambule des statuts de la Société Française d’Accompagnement et de soins Palliatifs.
Les soins palliatifs et l’accompagnement considèrent le malade comme un être vivant et la mort comme un processus naturel. Ceux qui les dispensent cherchent à éviter les investigations et les traitements déraisonnables. Ils se refusent à provoquer intentionnellement la mort. Ils s’efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu’au décès et proposent un soutien aux proches en deuil. Ils s’emploient par leur pratique clinique, leur enseignement et leurs travaux de recherche, à ce que ces principes puissent être appliqués.
STATUTS DE LA SFAPAccompagner, c’est faire un bout de chemin avec l’autre, à son rythme, dans la même direction.
Quand le malade arrive en fin de vie, il entrevoit souvent la séparation finale avec un sentiment d’angoisse et de grande solitude intérieure. Qui sera là auprès de lui et de ses proches en ces instants, pour les écouter de longs moments exprimer leur peine, voire leur agressivité dans une douleur trop lourde à porter ?
Le médecin, les soignants, l’équipe paramédicale, tous à un moment ou un autre se pencheront vers eux, rempliront cette mission d’écoute fraternelle. Mais il leur incombe d’accomplir en priorité des tâches spécifiques. Les bénévoles, par leur disponibilité, les relaieront dans la présence et dans l’écoute.
Le bénévole n’est ni un professionnel de santé ni un psychologue , il ne prodigue aucun soin.
II n’est pas non plus un visiteur, un ami ou un parent, quelqu’un qu’on voudrait épargner. II est simplement le témoin, le tiers solidaire. Restant dans l’anonymat en ce qui concerne sa situation familiale ou professionnelle, il se présente seulement avec son prénom.
Le désir l’habite d’une solidarité forte avec ceux qui franchissent le dernier passage. « Monsieur ou Madame Tout le Monde », il veut suppléer le manque de présence des voisins, des amis; il apporte un remède à la carence face à la mort d’une société lointaine et pressée. Sa motivation se nourrit d’une expérience humaine qui l’a préparé à comprendre et à aider.
Que fait un accompagnant bénévole ?
- Il s’engage à une présence de 4 heures consécutives, une fois par semaine, au domicile ou en institution auprès d’un ou plusieurs malades qui lui sont désignés par le coordinateur de son équipe ou par un soignant.
- Il s’engage à participer toutes les trois ou quatre semaines à un groupe de parole qui réunit son équipe autour du coordinateur et d’un psychologue.
- Il est formé à l’écoute de l’autre et à l’attention à ses besoins psychologiques et spirituels. Il approfondit cette faculté, ainsi que la gestion des émotions, au cours de sessions de formation permanente organisées par son association.
- Au domicile, il permet à la famille et aux proches de prendre du répit pendant 4 heures. Il est présent pour le malade autant que pour ses proches.
- Il n’accomplit aucun geste technique. Mais quand il intervient au domicile, il peut être admis, puisque la famille est absente, à faire quelques gestes simples autorisés par l’infirmière soignante et demandés par la famille.
- Les accompagnants bénévoles savent que l’accompagnement n’implique aucune action matérielle , aucun geste technique. Mais qu’il consiste à cheminer avec le malade, à son rythme, sans projet pour lui ou ses proches, dans le respect de ses désirs et de son état dans » l’ici et maintenant « .
- Les accompagnants interviennent dans le cadre d’une équipe coordonnée et animée par un bénévole coordinateur, qui assure la liaison avec l’équipe soignante.
- Pour un partenariat fructueux avec l’équipe soignante, le bénévole est appelé à cultiver le nonjugement, la confidentialité et la faculté d’écoute grâce aux stages ou sessions de formation continue et grâce aux réunions de groupe de parole.
- Après une période probatoire de quelques mois pendant laquelle il a été parrainé, le bénévole signe un contrat moral d’engagement auquel il peut se référer quand il est en activité. Il est entendu que certaines circonstances peuvent amener à suspendre cet engagement, par exemple lorsque le bénévole subit un deuil ou une crise due à un événement susceptible de le fragiliser.
- L’accompagnant bénévole peut être une aide et un appui pour le malade et ses proches, mais aussi pour les soignants qu’il côtoie, par son écoute et par la reconnaissance de leur fonction, de ce fait gratifiée.
Le rôle des bénévoles est défini dans l’article 7 de la Charte des soins palliatifs.
« Les bénévoles qui participent à l’accompagnement du malade sont considérés comme des collaborateurs de l’équipe de soins. Ils veilleront à ce que leur action n’interfère, en aucun cas, avec la pratique des soins médicaux et paramédicaux. Ils ne devront s’adonner à aucune pratique, technique ou méthode étant présentée comme étant, ou pouvant être une ressource thérapeutique substitutive, adjuvante ou complémentaire de celle prescrite par le médecin.
Leur rôle est d’écouter et de conforter, par leur présence attentive, le malade et son entourage.
Les bénévoles auront été préparés spécialement à cette présence discrète et ils seront soutenus psychologiquement tout au long de leur action. »