Article rédigé par une bénévole-coordinatrice de l’ASP en Calvados, à la suite du congrès de l’UNASP à Vannes.
Accueil très chaleureux, remarquable organisation ; la besace qui nous a été offerte, fort pratique, était fort bien garnie de délicieuses spécialités bretonnes et nous a permis d’acquérir, livres, confitures et biscuits, peintures, vendus au profit des ASP des Pays de Vannes et de Lorient
Le thème du congrès, » L’engagement du bénévole, entre Amour et Humour : un autre regard sur les soins palliatifs » pouvait surprendre. Les orateurs, avec compétence, talent et conviction ont témoigné du bien-fondé de notre engagement. Les habitués des congrès ont apprécié la brillante prestation, en duo, de Fiat et Viennet (philosophe et psychanalyste) sur l’humour, à ne pas confondre avec l’ironie, souvent cruelle ; cet humour qui équilibre le sympathique et le parasympathique, qui libère des endorphines doit être manié avec délicatesse et doit venir du patient. Nous avons eu le témoignage bouleversant de Jean d’Artigues, dans son lit d’hôpital, avec son béret rouge, son sourire et sa force de vie.
Vincent Morel, médecin, est intervenu en insistant sur la solidarité communautaire avec les bénévoles qui soutiennent en fin de vie les malades et leur famille, en complémentarité des professionnels de santé . Amour et rire en soins palliatifs peuvent sembler incongrus, mais ils sont un déni du tabou de la mort, car on croit trop souvent que le respect va avec le silence.
Jacques Ricot, philosophe de grande qualité, si profond, modeste et lumineux a démontré que le bénévole était un » Bienveillant dans la Cité », que cette bienveillance n’est pas la pitié et n’est pas qu’une émotion. Le bénévole est un veilleur du bien commun et accompagner l’autre pour qu’il puisse finir sa vie paisiblement est un bienfait. Sa conclusion a été vigoureuse, car l’heure est grave, mais pas désespérée ; il faut cesser d’idéaliser ce qui se fait dans les pays voisins : le médecin n’a pas le droit de tuer son patient, l’euthanasie stoppe l’accompagnement, elle ne soulage pas le patient, elle l’élimine…
C’était mon 1er congrès et je ne peux qu’encourager les bénévoles à y participer ; c’est un temps fort, de ressourcement et de réflexion et très joyeux, qui permet de connaître et d’apprécier les uns et les autres !
Corinne