Notes succinctes de Christian Lemaignan, Bénévole de l’ASP 17 à propos du Congrès de l’UNASP des 1 et 2 juin 2018.

L’engagement du bénévole, entre HUMOUR et AMOUR : ces deux appels du congrès ont été le fil conducteur des conférenciers sans en être la prérogative de leurs interventions.
« L’Humour est la politesse du désespoir » (Jean Giono), une manière de se connaître dans la joie, selon sa capacité de chacun de changer d’humeur. « On ne peut rire de crainte d’en pleurer » (Sacha Guitry)..Rire avec Rire est une façon d’éconduire le tragique, l’imprévisible…Alors qu’avec l’ironie (moquerie) on est content de soi, avec l’humour, on est dans la démaîtrise, on ne se prend pas au sérieux, on s’exprime avec humilité. (Eric Fiat)
L’humour, par ou pour : on est en interaction permanente avec le patient, on prend des chemins de traverse. L’humour est un régulateur, il a un impact physiologique : il libère l’endomorphine ! Pour les personnes en fin de vie, il rappelle la vie, les projets de vie, en tant qu’émotion, il permet à l’esprit de sortir de la peur : il consent de prendre de la distance tout en gardant présent la souffrance.
On ne peut rire avec n’importe qui, n’importe quand : l’humour avec le patient (où celui-ci en est-il face à l’humour ?) doit prendre sa juste place, au juste moment, avec une juste parole : « je fais de mon mieux » (Vincent Morel).
Le bénévole est un citoyen actif reconnu par la loi (1999) concernant les Soins Palliatifs : il est formé et adhérant d’une association qui passe des conventions (cadre). En tant que militant formé (souffrir, aimer, rire, espérer) il est engagé (participe à des projets) sans contrepartie. Les Soins palliatifs (Pallium, manteau qui protège) sont développés pour toutes situations de crises (maladie, handicaps, vieillesse, urgences). Leurs évolutions sont à la fois avec toujours plus de technicité et avec un renouveau d’humanisme selon une prise en charge globale.
(Vincent Morel).
Le bénévole accompagne les personnes en fin de vie selon deux principes :
- Dignité : la personne ne peut-être dégradée ou considérée comme une chose (art 16 du code civil) ; c’est le respect de l’être humain dans « sa » dignité (le nain ne peut être un objet de foire, sauf avec son agrément), mais jusqu’où ? En particulier ceux qui parlent de « ma » dignité, « ma » décision concernant « mon » corps (suicide assisté) ?
- Discrétion (secret), respect des représentations religieuses ;
Le bénévole est formé mais sans contrat d’enseignement, il exerce son activité dans une association mais sans contrat de travail (pas de lien de subordination). (Richard Desgorges)
Le bénévole veut le bien (il est bienveillant). Il frôle l’amitié (selon Aristote), il y a :
- l’amitié imparfaite : utile (j’en tire profit) ou plaisante (être bien ensemble) ;
- l’amitié vertueuse : aimer l’autre pour ce qu’il est, ce qu’il a de bon en lui-même : on se réjouit de ce qu’il existe, c’est son bien fait…il y a des étapes pour y parvenir !
« Mon existence m’importe tant qu’elle est un bienfait pour la présence de l’Autre ». Ce qui suppose la liberté du patient (franchise, autonomie) le bien du patient (dans l’altérité, voire l’alliance) Les bénévoles sont des veilleurs du bien commun : ce que l’on fait pour soi a des répercussions pour les autres». Toute situation grave n’est pas désespérée ».
Un rappel : l’Euthanasie ne soulage pas le patient, elle l’élimine ; l’euthanasie ne complète pas les Soins Palliatifs, elle les interrompe ; l’euthanasie ne couronne pas le patient, elle le stoppe ! (Jacques Ricot).
Notes succinctes de Christian Lemaignan